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À Oran deux lions sont devenus sourds aux étourneaux de la Place d’Armes .

Ce bourdonnement d’enfance comme une vapeur née d’ une aventure viscérale dans ce qui fut ma ville a vécu le temps d' un clin d’œil.

Ce voyage flou sur des pavés inconnus privés de nos rires fous ,de nos cœurs joyeux est dépourvu d’ hiver , d’automne , de printemps .

Sur le tarmac dont les avions n’assurent que les départs, il n ‘ y eut jamais de vents desséchants ,de pluies froides, seulement une procession d’étés jeunes et éblouissants.

Ne suis-je pas de­puis un temps dessaisie de mes yeux anciens qui ne sauraient orienter mes pas vers la maison de ma fa­mille , ou mieux encore ne suis- je pas tout simple­ment en train d’expérimenter une désincarna­tion de ma naissance ?