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Un vertige muré dans un mausolée de marbre .

ROUTE  DE GAMBETTA

 

Ce n’était plus une question d’écriture.

 

L' écrire c’était le livrer aux vents, aux poussières de l’asphalte du coin de la Rue Commandant Compagnon et de la Rue Général Ferradou juste en face du stade Gay, à trois pas de la Place Fontanelle.


Poursuivre c’est se retrouver par inadvertance sur l’une de ces voies dont la ligne droite s’est tirée vous plantant là , étourdie , au milieu d’ une clairière où votre arrivée ne surprend personne mais où personne ne vous connaît.


Un est devant moi
– Comment êtes-vous arrivé là ?
– Je ne sais pas.
– Et les autres ?
– Ils ne savent pas non plus.
– Par où puis-je repartir ?
– Nous sommes comme vous, nous ne savons pas…


Fallait-il crier, se réveiller ou partager cette trouée avec cette assemblée de muets réunis là par passion ou par hasard , tous debout et la forêt autour d’ eux .


Une forêt droite, sans frémissement, sans orage en vue, dans une brèche inondée de tiédeurs..... suspendue !

 

Je ne saurai jamais y retourner.

Retrouve-t-on un îlot dans un océan ?
Quand a-t-il perdu son nom ?



19/04/2020
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