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Lire camus et parader comme la Méditerranée

 

Camus, Francine, Madeleine et André Bénichou, et une amie, en 1941.

 

 

 

 

 

Les asphodèles murmurent doucement.
La passionnée au bord de l’évanouissement, fut comblée de tous les trésors de lumière que Dieu avait pu rassembler pour parer sa belle épousée.


Quand Camus écrit « Oran est une ville sans âme et sans recours », il y a des lunes que Venise a empli la terre de ses échos de musique, de ses masques, du bruissement de ses soies et des eaux miroitantes de ses fêtes. Carnaval meurt aux feux des dernières chandelles du siècle.

 

Entre le ciel et le ciel, Venise devient une féerie en trompe l’œil, bourdonnant dans toutes les langues. Les ors des plafonds de la Fenice se détachent de la pierre pour porter jusqu’aux nues les opéras de Monsieur Rossini.


Mais en une seule nuit, les riches marchands de Venise, enivrés d’arrogance et de parfums, se sont tus… livrés en poussières à des millions de paires d’yeux avides de dévaliser tes palais, tes pavés.Tes eaux d’émeraude lassées, épuisées des rythmes et des cris des fêtes de la nuit s’en sont venues sertir avec passion les rivages turbulents des côtes maures.


Ce fut le baiser de feu à l’Amphore.


Dans le ciel des minarets, un ange s’est perdu, la foudre a tué les arbres, les couleurs sont tombées dans le noir…


On dit que, du fond de l’océan, le grain de sable adoré de sa mère ne douta jamais qu’un jour un rayon de soleil viendrait briller une fois pour lui, parce que, une blessure sur un grain de sable, c’est gros comme une montagne.





07/08/2020
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