D.ieu va-t-il exister pour le jeune homme ? Si Dieu existe, Marie a mis un suicidaire au monde et François peut mener son Église en maison d’arrêt.
Illustration L Caggini
Évasion ? Ce n’était que ça la mort ?
Rien ne permet de répondre au danseur à
l ‘écoute de la mortelle musique des
Sphères.
Trois bonds, deux glissandos, mais des pages manquantes…..
Trois battements, un corps en suspension, des murs sales, des gestes cassés, une étincelle éblouissante.
Première Page
D.ieu va-t-il exister pour le jeune homme ?
Si Dieu existe, Marie a mis un suicidaire au monde et François peut mener son Église en maison d’arrêt. Le porteur de tous les péchés du monde en a eu ras le bol de son passage terrestre.
Deuxième Page
Même le dernier des croyants joindrait à une hésitation un souhait ou peut-être l’inverse .
Nommer D.ieu c’est nommer rien de plus que sa propre nature en penalty dans les marques d’un terrain de foot.
Troisième Page
Arrêter sa vie par un acte volontaire : faut y ajouter un sacré courage, ça peut se faire sans munitions, suffit de basculer par-dessus le pont....c’est nul dans le désert.
Le désert, c’est immense comme la nuit et le jour réunis, une façon de tourner en rond dans un non lieu donc inutile de mettre fin à un amas d’os et de nerfs en souffrance...... être juste un grain de sable et se laisser emparer par le temps.
Quatrième Page
Mon art sacré de me mêler de tout me donne le privilège de parler en direct à D.ieu.
La Mère : D.ieu Puissant,
arrête de nous mettre la pression.
– – D.ieu Puissant:Ma rêveuse, arrête de me prendre pour un punching-ball et ne mélange pas tes rêves avec mes amis marins et capitaines qui naviguent à moins de trois miles de la côte et qui se croient perdus pour la vie.
La mère – Sois un peu moins joueur avec mes amis mourant de peur de te voir d’un peu trop près menant ta sarabande comme un grand amnésique marginal omniprésent magnétiseur de nos âmes masquées, nues sous leurs pièces d’or, fringuées comme des monarques sans royaume, couvertes de camelote mais marquées au rouge comme les moutons en marche pour l’abattoir.
– D.ieu Puissant, Ma petite croqueuse de diamants ne t’envole pas comme une mouche lestée d’un compte en banque en dinars, tu es juste une mouche artiste, même parmi tes amis du ciel, rares sont ceux qui me tiennent de tels propos. Mon conseil : ouvre un peu moins ton âme vers le ciel et remets à plus tard tes marivaudages, donne trois minutes de ton précieux temps à tes trois amours, un peindre, deux écrire, troisième et pas le moindre, médite sur le i de Caggini.
J’avais écrit cette même histoire pendant vingt ans. Une histoire à un seul personnage. C’était la vie d’une femme qui n’a cessé de voir son danseur de fils partir sans jamais pouvoir l’attraper et reprendre ce coup de fil tellement proche et si lointain.
Une déboussolée qui a continué à voyager, acheter des robes, se parfumer, toujours accompagnée avec la même « arabesque que ma mère jouait », et son jeune homme de fils devant, derrière, partout où elle était ........
Mais où ?
A découvrir aussi
- Mon héros a un grand chapeau noir, c’est une synagogue en déplacement
- Ma mère venait de quitter ce monde.
- Dieu! Es -tu ivre ?
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 70 autres membres