Santa Cruz…. Montagne sacrée entre pins et figuiers de barbarie en état d’ ivresse .
À Pâques les Oranais , croyants, incroyants , demi croyants portés par un même accès de fièvre se lançaient par tradition à l’assaut du Murdjadjo . En bas les rues chaudes poussiéreuses de Sidi el Houari sur les flancs de l'Aïdour En haut on s’éparpille entre bleu et bleu . Je ne sais pas ce que les gens avaient dans la tête en grimpant à travers Les Planteurs . Heureux d’avoir pris en pleine gueule cette
éblouissante Méditerranée , savaient t-ils en maillot de corps , chapeaux de paille ,chemises ouvertes, qu ' il modelaient un pont de chair et d' os avec leurs mains leurs pieds , leurs mantecados, leurs mokrouds leurs baklwas , leurs chapelets , leur innocence ?
Flamboiement d 'un jour dans une unité de lieu de temps et d'espace où quelques questions sont restées accrochées au sommet du Murdjadjo .
Je peux dire à tous ceux et à toutes celles qui n ‘ ont jamais grimpé à travers Les Planteurs que le rite de la mouna fut la réponse de Christ aux naufragés de l ‘Algérie française .
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