Je peins des masques ...Ils n 'ont jamais dansé que dans ma tête
Illustration : Luce Caggini
À l‘écoute des sages du désert africain qui ont fait de moi une amoureuse des grains de leurs paroles, je traverse leurs lieux où l’ œil est absent.
Captivée par leurs gestes lents , les yeux clos, je peins des masques .
À l’intérieur , du bleu rien que du bleu, comme un ciel regarde le masqué , lui montre ce qui lui a échappé de lui-même, lui dit de courir vers cet étranger de l’aimer pour jouer la vie en creux , à l ‘ ombre , dans le secret des cases d’une invisible mémoire .
Laissé une empreinte de ma chair sur les masques
Décollé ma chair de ces masques
Phase longue douloureuse ... Froid .
Rejeté tous les masques
Faire enfin face à cette partie jumelée, celle qui sait marier joie et douleur , magie et vérité, chair et soies dans les draps de l’ ivresse.
Un jour j’ai cessé de peindre mon Afrique .
Mon corps se mit à danser l’ innocence, la joie du ciel , les guenilles en couleurs .
Entre les parois sèches d’ un royaume de poussières,
je m ‘envolai.
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