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Ma vie à Amsterdam

studio  amsterdam

 

 

 

 

 

Comme le fétu de paille suit le courant, Axel et moi, allions.

 

IL y a trois ans, dans une mi-temps, entre « pintar et pensar » nous bloquons

 

les passes, et dans un grand élan, nous désertons le sol américain pour

 

l’Europe des artistes européens.

 

Ce fut Amsterdam.

 

Nous occupons un atelier d’artistes à Holendrecht, à 13 KM au sud de la ville,

 

à trois pas de l « Academic Medical Center » A.M.C, , sorte de palais de verre

 

peuplé d’œuvres d’art, d’ascenseurs transparents de jardins suspendus avec

 

des arbres qui montent jusqu’au ciel. Un hôpital avecdes boutiques, des

 

restaurants, une bibliothèque, un bureau de poste, une banque, des exposi

 

tions de peintures, à tous les étages, des musiciens qui jouent Bach sous la

 

verrière, et tout le monde, les malades, les bien portants, les passants et nous

 

au beau milieu, dans ce bain de cette lumière douce propre au Nord.

 

Aucune de ces odeurs d’hôpital, présages de la détresse de l ‘humanité avant

même d’en éprouverles souffrances.

Un hôpital qui vous ferait passer pour un petit marrant si vous y arriviez avec

de mauvaises idées.

Toutes les douze minutes, la ligne de Gein, arrêt à Holendrecht déverse sa

coulée humaine, et tout se dilue tranquillement dans la plazza du Centre,

comme tout en Hollande, cela se fait pas à pas,moderato..

 

A cent mètres de cet édifice notre loft en bois, un îlot ,au milieu de petites

 

structures en rouge et bleu raté. Par chance, nous en sommes séparés par un

 

immense rideau d ‘arbres.

 

C’est un voisinage garanti pour des artistes sensi­bles au métissage d‘une

 

société mutante. Souvent une troupe de danseurs du Burkina Faso s’arrête

 

dans la grande allée devant chez nous. Ils dansent, je les regarde, je vois la vie

 

joyeuse, insaisissable tant ils sont rapides, colorés, brillants.

 

Au premier étage, la grande paroi vitrée où nous travaillons. Depuis la

 

terrasse qui domine les arbres, bien étalés sur des matelas, Sous nos yeux, le

 

plus beau parc de la Hollande.

 

 

Chaque jour nous y faisons un tour, attentifs aux premiers bourgeons du

 

printemps, aux dernières feuilles de l’automne, aux bruyères. Je n’ai pas un

 

sentiment de froidure de ce pays, les Hollandais, comme leur cli­mat, sont

 

tempérés.

 

Axel et moi, ensemble, venons d ‘achever une fresque dans l’atelier du rez

 

–de -chaussée.

 

C’est une très grande œuvre qui occupe toute la largeur et toute la hauteur du

 

mur, comme un vitrail géant. Elle secrète sa propre lumière par magie, dans

 

une harmonie de jeux de nuances douces et dorées.

 

Axel me demande toujours de signer. Au début de ma carrière, c’était un

 

oubli de ma part. Un jour, cet oubli devint chronique et je réalisai qu ‘ il y

 

avait un parti à prendre.

 

Orgueil ? Ou bien Humilité ?

 

Avec humilité, je me lie au ciel des Artistes.

 

 

 
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17/02/2020
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