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Munch, Miro PIicasso , trois hommes dans mon bateau

 

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Étrange !

 

Ces peintres qui ont magnétisé les pauvres petits apprentis de mon genre .

 

À la manœuvre durant des nuits, leurs images se chargent en vibrations, leurs toiles tressautent, leurs voix sans intonation harmonisent les couleurs.

 

Dans la pénombre des voutes sacrées lumineusement emmenée dans un « Miserere » de Grégorio Allegr, à peine murmuré , la vision d' une toile de moi

dans la pénombre des voutes sacrée. L' obsession récurrente d' un jeu de rondes et d' ondes de oies , des soieries dansantes de la Renaissance.

 



J' entendis le Cri, tous les Cris de tous les Mozart, de toutes les révoltes, de tous les enfermements, de toutes les voutes, des ors et pierres écrasés, des pigments saccagés parce que le Haut et le Bas simultanément avaient transformé une question en réponse.

 

Il suffisait de déplacer les voutes et les ombres, dormir les yeux ouverts, inhaler le ciel, secouer ses semelles, écouter son propre silence pour regarder la peinture .

Entendre mes favoris me donna le ton des bénéfiques voies dont Miro fut le maître d' une mystique en bleu et rouge.

En criant ma douleur de ne pas être hautement étoilée ,et rougeoyante, ce fut Munch qui mit ma douleur à l'abri de mes jours de deuil .

Ce Cri là m'avait parlé dés notre première rencontre , ce fut un coup de cymbale dans nos ciels désunis car personne au monde ne s'était jamais permis de crier à mes oreilles avec autant de fureur. D'abord vu de loin puis scruté , mais était-ce bien nécessaire ?

Chaque courbe , chaque ligne droite était greffée dans mes données névralgiques. La possession de ce tableau ne m'aurait rien apporté de plus, il m 'avait autant que je l'avais , là où j'étais , il était .

 

Picasso était le troisième croisé dans le musical mouvement de mes révolutions lunaires.Regarder sa peinture m'avait incitée à lire ceux qui avaient regardé la peinture . J'avais ainsi arpenté les siècles, les stèles et les souvenirs de ces mêmes stèles . Belles, elles étaient, savantes parfois, décoratives trop souvent .



Les savants savaient.

Ils ne cessaient d' étudier, de transmettre leurs études, traduisaient ,décrivaient .Pas une seule flèche érudite ne m 'avait remise en selle après être tombée d'un tableau .

Moi, je trouvais dans mon regard le lien qui m' unissait à une toile, même si je savais par une intuition métaphysique que son créateur parti, la toile abandonnée sur terre n 'était plus qu'une coquille vide .

 

Alors, que s'était -il passé avec ces trois là?

Trois clins d' œil avaient transpercé la couche d' ozone ?

Trois meurtres unis dans un camp d'extermination sans autre recours que mon regard pour se décomposer et se recomposer dans ma tête ?.

 

Unie dans un entre-temps par une émotion quasi pathologique je fleurais un cordon ombilical, sorte de reproduction par toile porteuse qui me permit le titre non encore médicalisé, irréfutable et non transmissible d'artiste peintre .



Un agneau et un fauve cheminent dans les allées d' une sonate Bethovénienne , un duo de muets, leurs deux doigts unis par un anneau magique, enfin deux amis venus danser chacun un menuet sans partition et sans mesure .





22/02/2020
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