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Dieu créa une image . Génération spontanée . Image ajustée avec la bénédiction de la reine de Saba.

Projecteur  sacré purificateur d’hommes grâce à un petit jeu de lumières.

Un tombereau d’images, amputé  ,irrigué, desséché, recalé sur les starting-blocks  pareil à l’aigle pénétrant dans le ciel avec un poussin venant de naître .

Sitôt créée, sitôt métamorphosée elle pleure l’image.  Mais pleurer c'est déjà être un peu Dieu .

Casser le verbiage des riens   comme un miroir  en mille morceaux, mais les mi­roirs ne sont pas verbeux, ils sont sémillants grâce aux fa­cettes des regards de

l 'art.

La douceur sans la mollesse, la force sans la violence, la mélancolie sans la grisaille,

Les musiciens le savent 

Les peintres aussi

Les poètes avec leurs mots pauvres et somptueux y puisent à mains nues

Les mères douloureuses ne savent que devenir des images maculées de mots sans tain.

Le temps fuyait pendant que la tragédie irriguait mon être; aucun raisonnement ne venant structurer mon cerveau, je prenais cette attitude pour une monnaie d’échange, je larguais les amarres et me retrouvais dans l 'enceinte des sphères de la mort.

Chaque soir, je m‘endormais en me laissant mourir  désordonnée de l‘intérieur.

Enfin le vide fut plein en un clac de catharsis .

Un jour ou une nuit j’irai de l’autre coté de la terre voir le soleil se lever avec Toi..

Je suis restée longtemps à rêver au soleil .

Évadée... Étalée .......

Me laissant aller au silence