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Dix millions de jours que tu es parti .

J’avais cru que Zubin Mehta ne vieillirait jamais .

Ta vie en lignes explosées en plein vol.

NYC , le Lincoln Center où nous allons chaque soir en invités privilégiés .

Après le concert nous prenons le métro pour rentrer à Brooklyn .

Ton père est en Europe. Je l ‘aime .Nous nous sommes tellement affrontés.

Le profil de Zubin si fringant s’est avachi , ses cheveux ailes de corbeau sont

parsemés ... blancs .... je ne vois plus ses yeux d’ un noir brillant .

L.A m ‘éblouit , Frank Gehri a du génie .

Mille images passent au travers de ma mémoire , jusqu ‘ à cet instant où je

danserai avec ton père… .

Temps   mon agent de consolation, mon agent à la Havane , mon amant , mon

mutant .

Les blessures lentement se sont resserrées mais un petit air démodé gicle on

ne sait d’où et ressurgit le sentiment d’une appartenance immuable,

indestructible.

Temps tu es de marbre .

Renaissance » emprunte les traces de tes muses mais te craint.

Les bédouins qui le savent ne restent jamais au repos et marchent dans les

sables que le vent emporte ..