Comme Mouloud Feraoun , je crie....Je crie ....
Mouloud Feraoun
Lettre du 13 Novembre 1955
« Ce que je pense, moi ?
Je ne pense à rien .
Ou bien, si alors il faudrait chercher loin au tréfonds de moi même .
Des idées, des jugements des conclusions monteraient interminables que je ne saurais plus discipliner ou arrêter .Elles montreraient de moi qqui les ai toujours portées sans même m 'en rendre compte parce que elles ont toujours été en moi.
Si elles trouvaient une issue pour s'échapper , elles sortiraient tout comme ces vapeurs denses qui dans les légendes attendent patiemment qu ' une main providentielle vienne desceller le couvercle de la marmite de cuivre où un puissant génie les avait enferméesdepuis des siècles.
Et de même ce qui est en moi se condenserait hors de sa prison et apparaitrait aux yeux ahuris de eux qui croient m connaître sous les traits d'un diable boiteux hilare »
M.Feraoun
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