Ajacciol ..De la lune a la terre du Trottel
J’avais quitté l’ île en courant , écrivant un scénario cruel où les avions de l’île ne faisaient que des départs.
Je n’avais pas vu que les montagnes étaient bleues .
Échapper au monde des formatés, des automates de l’art gueulé , des peintres reproducteurs , des poètes à la noix , du toc, du ready- made parisien.
Les rochers m’appelaient , les pierres me donnaient le courage de m’enivrer .
Au pas de course je rentraisà la maison . Je voyais mes pieds sous l’eau comme des œuvres magnifiées .
Plus rien ne circulait dans ma tête, rien de bon , rien de mal .
Antoinette Scala , « Nini » était devenue mon amie, et le soir à « La Paillotte, chez Gérard » elle chantait pour moi « Domani » en me tenant la main .
Le toc je le portais au poignet . Luxe de mon arrogance : trois petits rubans de monoprix assortis à une bague à deux sous, vert de mer . Le vrai bijou , c’était ce que je recevais de cette grande dame de la chanson corse : « Il faut laisser quelque chose de soi dans une chanson »!
Elle avait la réponse à une question essentielle qui me taraudait depuis que je me prenais pour un écrivain .
Les pieds dans le bleu d’Ajaccio sur le sable du Trottel je dormais avec la mer et les vagues .
A découvrir aussi
- Mon alya en quatre lettres
- «Un défi civilisationnel » Extrait de "Reflets du Temps" Magazine littéraire
- Michigan Lake...Naissance des "Hommes chiffon "
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 82 autres membres