Murmure de mon Chaman de fils
Tu es déjà installé à New York, nous sommes à Paris.
Toi dans tes affaires, moi dans mes expositions
Je peins
Tu excelles dans le marivaudages
Le temps se joue de nous avec des instruments qu’il construit et délite.
Ce pont inutile virtuel de mots c’est comme la vie et ce n’est pas la vie. Nos rendez-vous n‘ont ni la platitude des cartes ni des calandriers .
Cette nuit du quatre mai, un pan de mon humanité se volatilise .
Je franchis un mur . Tu laisses sur mon chemin les oripeaux de ton trajet douloureux.
Ton beau visage s’est vidé de souffrance et de pesanteur .
À l ‘orée d’une messe murmurée par l’adagio de Khatchatourian, le monde des apparences s'efface très doucement ........Uranus se prend pour la terre .
Je sais que tu entends… encore…
Toi dans ton interruption, moi murée dans le marasme.
Je prends ta main , je te supplie en pensée de me dire que tu es là . Par trois fois, je sens la pression de tes doigts.
Je chavire dans une abyssale flambée d ‘ amour.
Ma vieille mère toute petite, assise dans le coin de cette chambre d’hôpital est un mur de silence monumental.
Nous sommes trois en suspension.
Que j 'échappe à ma condition , inconsciente de ce cataclysme de cette embardée minérale .
La douleur est ardente, dans mon ventre éclaté.
J ‘ai épuisé ma vieillesse en une nuit, pour le restant de mes jours.
Rien n’est plus sourd qu’un cri de détresse
Il était une fois un divin mur de silence.
Un jour la douleur va s’arrêter .
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